Soigner ses hémorroïdes

La pathologie hémorroïdaire atteint environ un français sur trois au cours de sa vie. Elle consiste en une augmentation de la pression et du volume d’un paquet hémorroïdaire. Ces paquets sont des lacis de petits vaisseaux ainsi que de tissu conjonctif. Ils participent à la continence du sphincter anal.

Que sont les hémorroïdes ? Quels sont leurs symptômes ?

La souffrance du patient se manifeste à la selle par des douleurs, des saignements et des difficultés à la défécation, puis par la persistance de douleurs, brûlures, démangeaisons et pesanteurs encore parfois plusieurs heures après. Souvent, une boule est perceptible à l’extérieur de l’anus.

Quand la pathologie perdure, on voit parfois des fissures et des incontinences se produire, ce qui perturbe fortement la vie sociale.

La médecine se concentre sur l’hémorroïde elle-même. Son traitement consiste à réduire l’inflammation locale, stimuler les fonctions veineuses et fluidifier le sang pour éviter les thromboses (caillots). Elle questionne aussi l’alimentation et les habitudes.

Comment l’étiopathie soigne les hémorroïdes ?

L’étiopathie s’intéresse à la structure pour agir mécaniquement sur elle. Si la pathologie dure, c’est parce que sa cause est toujours présente, perturbant les fonctions circulatoires et mécaniques locales^[1].

L’étiopathe est formé à l’analyse de cette situation. Le traitement (exclusivement externe) amène des résultats rapides et progressivement durables, permettant au patient de reprendre confortablement ses activités habituelles. Il connait également ses limites, et saura réorienter le patient vers son médecin traitant si le stade est trop avancé ou si l’hémorroïde ne lui semble pas expliquer les symptômes dont souffre le patient.

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^[1] Goenka MK, Kochhar R, Nagi B, Mehta SK, Rectosigmoid varices and other mucosal changes in patients with portal hypertension. Am J Gastroenterol. 1991 Sep;86(9):1185-9.

Cas de Mme M : à la fin de sa première grossesse, elle a vu apparaitre une pathologie hémorroïdaire traitée médicalement. Celle-ci a subsisté ensuite, tantôt silencieuse, tantôt douloureuse et hémorragique. Le traitement étiopathique a tout de suite réduit puis supprimé le saignement et les douleurs. La protubérance a sensiblement régressé en 3 séances. Les phénomènes ont récidivé à la grossesse suivante, mais traités sur le coup, n’ont pas eu de suite.

Cas de M.J : ses pathologies hémorroïdales évoluent par crises. Ces crises lui semblent déclenchées par l’usage du café.
Après 5 traitements espacés sur 2 mois, M.J présente beaucoup moins de crises.

Leur intensité a fortement réduit. Pourtant, il a réintroduit progressivement le café dans son alimentation. A 6 mois, après 2 traitements supplémentaires, il n’a pas eu de nouvelle crise.

Questions :

L’étiopathie vient-elle à bout de toutes les pathologies hémorroïdaires ?

Non, les pathologies hémorroïdaires peuvent résulter de déterminismes différents. Certains cas ne sont pas réversibles. D’autres ne le sont que partiellement.

L’étiopathie peut-elle intervenir même après la chirurgie ?

Oui, la chirurgie peut ligaturer une veine, ou réséquer un paquet hémorroïdaire. Dans les deux cas, le problème circulatoire ayant causé la pathologie reste intact. Il faut le traiter.

Comment l’étiopathie peut-elle agir alors que l’hémorroïde est déclenchée par les épices, le café, la diarrhée ou les selles dures ?

Ces différents phénomènes ne sont pas les causes de la pathologie. De nombreuses études l’ont parfaitement montré. Ils ne sont que les déclencheurs de la crise. Les tissus sont abîmés par un trouble circulatoire qu’il faut résoudre si on veut un résultat durable.